Aïn el beida et ses bidonvilles

Publié le par yalmahboul

L’ancien hospice «Dar El Ajaza» s’est transformé, ces dernières années, en un bidonville. Constitué de chalets, il abrite aujourd’hui plus de 175 familles.

La daïra d’Es Senia abrite le plus grand nombre de bidonvilles de la wilaya d’Oran. Toutefois, la concentration de ces bidonvilles se situe dans la localité de Aïn El Beïda. Le bidonville dit «Le Virage»  abrite plus d’une centaine de familles. D’autres centaines de familles vivent dans un danger permanent dans un autre bidonville appelé «El Oued». L’ancien hospice «Dar El Ajaza» est aussi transformé en un bidonville. Constitué de chalets autrefois abritant des personnes âgées, ce bidonville abrite plus de 175 familles. Dans chaque chalet, sont hébergées au moins deux familles. D’autres maisons de fortune ont été construites dans ce lieu où, actuellement, il n’y a plus d’espace, mais tout juste des sentiers pour que les habitants puissent rejoindre leurs maisons.

«Nous avons été recensés par les services de la commune d’Es Senia et ceux de la daïra. Nous avons même eu la visite d’une commission de wilaya. Mais nous sommes toujours ici à survivre dans les mêmes conditions inhumaines», dira une mère de famille habitant, selon elle, Dar El Ajaza depuis 15 ans. Elle a ajouté : «C’est la moyenne de durée de présence des familles dans ce bidonville.» Elle expliquera : «Les plus récemment installés le sont depuis au moins 10 ans.»

Des enfants privés d’école

D’autres habitants de ce bidonville diront : «Il n’y a que des infortunés vivant des aides des bienfaiteurs dans ce bidonville.» Une veuve, mère de sept enfants, ajoutera : «On nous refuse les aides que l’Etat nous octroie. On est méprisés par les services sociaux qui trouvent toujours le moyen de nous renvoyer.» Cette femme relate que même l’aide à la scolarité lui a été refusée pour un de ses enfants scolarisés. «J’ai été obligée de lui faire interrompre sa scolarité. Il aide à nourrir ses frères en travaillant dans le marché.» Cet enfant n’est pas le seul dans cette situation. Dans ce bidonville, au moins une dizaine de bambins ne vont plus à l’école faute de moyens financiers. Ils sont ainsi privés d’un droit constitutionnel. Un autre droit dont sont privées les 175 familles de Dar El Ajaza est l’accès à un logement décent.

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